NEW-YORK CITY (f) - hayley williams - meilleure/compliqué

NAVEEN CHÀD WAYANS-JAGGER; meilleure, premiers sentiments.
« Dis, on serait des copains ? » -« T'aimes les poupées ? » -« T'aimes la forêt ? » -« Ma maman veut pas que je me salisse... » -« Bah tu lui diras que t'as joué à la poupée dans une forêt de princesse. Je peux être ton prince si tu veux.» -« Un prince, c'est grand, beau et musclé. T'es plus petit que moi et t'es gros, t'es pas un prince. Tu seras mon valet. » Elle n'avait pas tort à mon sujet à cet époque. Nous avions six ans, c'était à la sortie du premier jour du primaire. On ne se connaissait pas, mais déjà, je sentais que nous allions bien nous entendre. Cette petite en apparence hautaine était en faite juste un peu trop pimbêche et trop gâtée. Ou pas, puisque ses parents avaient oublié son anniversaire, peu de temps auparavant. Je me souviendrais toujours de ce visage, angélique mais cachant sa souffrance, de sa petite robe rose et blanche, avec son bandeau dans ses cheveux. Je m'en souviens parce que ce bandeau, je le lui ai pris enfin elle me l'a donné. En retour, elle a eu ma gourmette, et c'est la seule à m'appeler Naveen. On se disait tout, c'était ma soeur, ma confidente, mon tout. Beaucoup pensait que nous étions destinés à finir ensemble mais c'était faux, jamais je n'échangerais cette amitié parfaite pour un amour désastreux. Quand mon père était à la maison, j'allais chez elle et quand ses parents se disputaient, elle venait chez moi. Mais l'essentiel était avant tout que nous passions du temps ensemble.

« Naveen, tu m'aimes hein ? » -« Ben... Ouais, et toi ? » -« Jamais on se séparera, jamais et personne ne pourra nous empêcher de se voir. Promis ? » -« Promis. » Mais c'était sans compter que, quelques jours après mon agression par mon père, je fus placer dans un foyer pour jeunes difficiles. Ses parents lui ont alors interdis de me voir, alors que rien ni personne ne devait s'opposer à notre amitié. C'est alors que la galère commença et que notre relation se déteriora. On se mit à se voir en cachette, ne fréquentant plus les mêmes cercles ni la même école. Pourtant, je ne faisais que penser à elle, et je ne savais pas que c'était réciproque. Mes premiers sentiments amoureux venaient de naître sans que je m'en rende compte. Il fallait que je lui en parle...

Le jour où je décidais enfin de lui parler, ce fut à un gala de charité où elle chantait et moi, je jouais de la basse et devais m'occuper du comité de rafraîchissement. Nous nous étions pas vus depuis au moins un mois. -« Naveen ? C'est toi ? Mais qu'est ce que tu fous là bordel, ça existe le téléphone... Putain mais tu fais ch... » -« Tu deviens vulgaire Lenn, très vulgaire même. Je m'occupe des boissons et voilà. Toi ? Je voulais te parler aussi. » -« Oh ben rien, tu me man.. » -« Eithlenn viens danser avec moi. Ma princesse ramène tes fesses ! » -« C'est qui ce gusse ? Il est gros, petit et moche. » -« Mon cavalier. Et toi tu es grand, beau et musclé... Naveen, tu resteras toujours mon prince. » -« Traîne pas avec la racaille. » Elle se mit à rougir et s'en alla avec lui. J'avais envie de me tirer une balle, il fallait que je change, je ne sois plus "de la racaille". En une semaine, j'avais fait mon choix. -« Hey mon chou ! Excuse moi pour la dernière fois, tu voulais me dire quelque chose ? » -« Je pars, je m'engage dans l'armée. Je veux changer. » Elle resta muette, un baiser sur sa joue et je commençais à partir. -« Mon prince s'en va en guerre...» Cette phrase me fit sourire alors qu'une larme coula sur sa joue.

Depuis, Lenn a décidé de partir de chez ses parents pour tenter sa chance à New-York. Ils ne se sont toujours pas revus, hé oui, la Grosse Pomme porte bien son nom.